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    Désobéissance civile/Boycott actif: Le procureur scelle le sort des opposants ivoiriens

    Le Procureur de la république, Adou Richard, anime un point de presse ce vendredi pour situer les responsabilités des leaders de l’opposition dans les violences qui ont émaillé le processus électoral en Côte d’Ivoire.

    Suite à la mise en place du Conseil national de transition par une plateforme de l’opposition le 02 novembre, devant se substituer au gouvernement d’Alassane Ouattara dont la réélection controversée à un 3è mandat est jugée illégale, les autorités ivoiriennes entendent rétablir l’ordre constitutionnel.

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    Ainsi, le gouvernement ivoirien, après avoir « condamné avec la plus grande fermeté cet acte de sédition » a saisi le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan. Ce, afin que soient traduits devant les tribunaux les auteurs et les complices de ces infractions.

    En réponse à la saisine du gouvernement, le Procureur de la République, Adou Richard, sera face à la presse nationale et internationale, ce vendredi 6 novembre 2020, pour se prononcer sur la forme et le fond d’une telle action conformément aux normes législatives en vigueur dans le pays.

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    « Le lundi 02 novembre 2020, Monsieur Pascal Affi N’guessan, s’exprimant au nom d’une plateforme de l’opposition, a annoncé la mise en place d’un organe de transition dénommé Conseil national de transition, devant se substituer aux institutions républicaines légalement établies. Cette déclaration, ainsi que les violences perpétrées suite au boycott actif constituent des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national. Ces faits sont prévus et punis par la loi pénale », a dit le 03 novembre, dans un communiqué, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Sansan Kambilé.

    Le sort de plusieurs autres personnalités demeure incertain. Djénébou Zongo, chargée de la communication de Bédié, et Jean-Claude N’Dri, son neveu chargé du protocole, ont également été entendus à la préfecture de police mercredi matin. « Quelques personnes qui étaient présentes chez Bédié doivent répondre de certains actes qu’ils ont posés dans le cadre du mot d’ordre de désobéissance civile », précise une source gouvernementale.

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    Tout a basculé mardi 3 novembre, dans l’après-midi. Après une conférence de presse au domicile d’Henri Konan Bédié (HKB), dans le quartier de Cocody, à Abidjan, plusieurs opérations de police et de gendarmerie ont visé les opposants qui, la veille, s’étaient déclarés favorables à l’instauration d’un « Conseil national de transition ».

    Les forces de l’ordre ont d’abord extrait une vingtaine de personnes de la résidence de Bédié, dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Narcisse N’dri, le directeur de cabinet de l’ancien président, et plusieurs de ses neveux et nièces. Certains ont été emmenés à la préfecture de police, d’autres à la Direction de la surveillance du territoire (DST). 

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    Pascal Affi N’Guessan, le porte-parole de la plateforme de l’opposition qui avait multiplié les interventions devant la presse ces derniers jours, a de son côté disparu de la circulation. Mardi après-midi, sa résidence de la Riviera, voisine de celle du Premier ministre Hamed Bakayoko, a été encerclée par la gendarmerie.

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