Denis Sassou Nguesso a clôturé le vendredi 19 mars 2021, sa campagne pour la présidentielle au Congo après 36 ans de pouvoir.
Des ballons de plusieurs mètres de diamètre flottaient au-dessus de l’esplanade du Palais des congrès de Brazzaville recouverte de deux portraits géants du président candidat.
« Un coup, K-O », proclament les affiches de campagne du candidat du Parti congolais du travail (PCT) pour marquer sa volonté d’être réélu dès le premier tour, comme en 2016, face à ses six rivaux.
« La jeunesse qui gagne avec DSN » (ses initiales), proclamaient banderoles et affiches.
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Denis Sassou Nguesso s’est targué de l’envoi de plus de mille jeunes « à Cuba en formation de médecine pour la santé de notre population ».
« Cette politique en faveur des jeunes va se poursuivre avec force et vigueur au cours du prochain mandat », avec eux le pays va « s’organiser pour produire ici au Congo des poulets, des œufs », au lieu d’en importer, a-t-il promis.
La « galère » et les questions économiques hantent les esprits des cinq millions d’habitants de ce pays pétrolier qui anticipait un recul de 9% de son PIB avec le Covid-19.
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Avant même la crise sanitaire, le PIB par habitant plafonnait à 2.279 dollars en 2019, contre 3.922 dollars en 2012 à l’époque de l’euphorie pétrolière, selon la Banque mondiale.
Face à l’impasse du tout-pétrole, M. Sassou Nguesso a axé sa campagne sur la jeunesse et l’agriculture au cœur de sa campagne, jugeant « honteux » que le pays importe l’essentiel de ce qu’il consomme.
« Le président reconnaît d’une certaine façon son propre échec », cingle l’activiste Franck Nzila.