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    « L’épouse d’Affi ainsi que ses enfants séquestrés dans leur résidence »

    L’épouse d’Affi N’Guessan et ses enfants sont arbitrairement séquestrés dans leur résidence familiale, a annoncé Jean Bonin.

    Depuis le mardi 3 novembre dernier, l’épouse du président Affi ainsi que ses enfants sont arbitrairement séquestrés dans leur résidence familiale.

    Ils ne peuvent ni en sortir ni même recevoir de simples visites. Évidemment, dans une telle situation, après sept jours de séquestration, ils se retrouvent aujourd’hui sans réserves en vivres.

    Pire, l’épouse du président Affi, qui souffre d’hypertension artérielle, est également en rupture de médicaments hypotenseurs. Privée de soins et de visite médicale, voudraient-ils atrocement les tuer, à petit feu, que les auteurs de cette abomination ne s’y prendraient pas autrement. De fait, leur est laissé le choix de mourir de faim ou de périr par la maladie. Un cas flagrant de non assistance à personnes en danger.

    Dans quelle démocratie une épouse doit-elle payer pour les actes reprochés à son conjoint ? Le châtiment ici qui n’est certes pas corporel n’en reste pas moins une torture psychologique ; acte que réprouvent la morale et le droit.

    Dans quel État de droit des enfants doivent ils être privés de leur liberté constitutionnelle d’aller et venir uniquement parce qu’ils sont la progéniture d’un adversaire politique ? Soumettre des enfants à un tel supplice est inhumain et donc indigne d’êtres humains.

    Dans quelle pays sérieux est-il permis d’affamer femme et enfants et de les assigner à résidence sans aucune décision administrative ou judiciaire qui justifierait cette détention de fait ? Je le sais parce que les avocats de la famille se sont entendus dire par le procureur de la république, Richard Adou, qu’il n’a pris aucune décision à l’effet de les priver de leurs droits.

    Quel est l’intérêt de continuer à restreindre les libertés fondamentales d’une famille toute entière, notoirement apolitique, alors que celui qui est supposé être l’auteur du « crime » est lui-même déjà entre les griffes de la justice ?

    LIRE AUSSI : Le message de Bédié après la tentative d’arrestation

    Nul n’est besoin de faire du juridisme ou de citer les nombreuses conventions internationales sur la protection des droits de l’homme auxquelles notre pays est partie. Je me contenterais juste de citer le préambule de notre constitution. Oui ! La constitution Ado de 2016. Elle proclame ceci « Réaffirmons notre détermination à bâtir un État de droit dans lequel les droits de l’homme, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine, la justice et la bonne gouvernance tels que définis dans les instruments juridiques internationaux auxquels la Côte d’Ivoire est partie, notamment la Charte des Nations unies de 1945, la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1981 et ses protocoles additionnels, sont promus, protégés et garantis ».

    Cette façon de violer les droits humains on la retrouve principalement dans les voyoucraties, les criminocraties et les régimes tyranniques. Mon pays, la Côte d’Ivoire, en est-il un ?

    Cet acharnement sur un homme et sa famille révèle la haine qui anime ce régime, l’aveugle et le rend sourd à tout appel à la raison. Peut-être punirez-vous femme et enfants jusqu’à la 3ème génération afin que soit étanchée votre vampirique soif de sang innocent, de vengeance et de revanche.

    Libérez Angeline Kili et les enfants du président Affi ! Libérez les ou alors inculpez les officiellement du neo crime politique d’appartenance à la filiation d’un adversaire politique. Ce qui manifestement est un crime très grave sous le régime de « la Côte d’Ivoire solidaire ». Faites-le, au moins vous aurez ainsi donné une apparente base légale à cette forfaiture déshumanisante qui déshonore encore plus le régime dont le slogan est « vivre ensemble ».

    Continuez dans la barbarie mais gardez aussi à l’esprit que rien est éternel sur le plancher des vaches et que le retour de bâton pourrait être terrible. Ce n’est pas une menace. Ce n’est pas ma nature. Ceux qui menacent journellement de mort et du supplice de la chaise électrique ne sont pas de mon côté. Pensez y quand mème ! Fraternellement vôtre.

    Jean Bonin Kouadio

    Juriste et citoyen ivoirien
    Amoureux des Droits de l’Homme et des Peuples.
    Vice-président du FPI

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