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jeudi, avril 25, 2024
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    Un cadre du PDCI écrit à Ouattara : « on ne vient pas assiéger la résidence d’un ancien Chef de l’État »

    Une lettre ouverte a été adressée au président Alassane Ouattara de la part de Jean-Yves Esso, président des Cadres du PDCI-RDA.

    Excellence monsieur le Président sortant,

    Nous continuons à nous adresser à vous avec tous les honneurs dus à votre rang car, dans un monde civilisé, tous les présidents de la république doivent bénéficiez de ce traitement de faveur ad vitam eternam. Lorsqu’on est civilisé et démocrate, on ne vient pas assiéger la résidence d’un ancien Chef de l’État. De surcroît un père de la Nation comme le président Henri KONAN BEDIE.
    Ressaisissez vous…

    Excellence monsieur le Président sortant,

    Il n’y a pas eu d’élections présidentielles en Côte d’Ivoire. Il y a eu vote de quelques militants du RDR pour élire leur président de parti.
    Vous n’êtes pas le président de tous les ivoiriens car vous n’avez pas mis en place les conditions minimum d’un scrutin équitable et transparent.

    Loin d’être une journée de fête comme c’est souvent le cas dans les pays normaux, cette journée du 31 octobre 2020 a été une journée de désolation sur toute l’étendue du territoire national. La grande majorité des villes du pays ont connu des troubles et incidents graves lors de cette parodie de consultation électorale.

    Les ivoiriens du Nord, du sud, de l’Est, de l’Ouest et du Centre ont refusé de se faire imposer ce braquage électoral.

    Depuis le samedi 31 octobre 2020 donc, selon notre Constitution, vous n’êtes plus président de la République de Côte d’Ivoire. Vous donnez plutôt l’image d’un despote méprisant les Droits de l’Homme et des Peuples, violant les lois de son pays, divisant les ivoiriens en catégories communautaire et socioprofessionnelle accentuant ainsi la fracture sociale.

    Depuis votre coup d’Etat du 31 octobre 2020, vous avez laissé le monde entier jeter un regard sur le coté obscur de votre personnalité s’acoquinant de toutes sortes de malfrats pillant le pays avec une coterie arrogante, des milices privés et des enfants soldats pour maintenir son régime.

    LIRE AUSSI : L’arrestation de Jean-Yves Esso, cadre du PDCI serait-elle en cours ?

    Progressivement tous vos proches se rendent compte de votre propension à la tricherie, la manipulation, la méchanceté gratuite, la cruauté et se retirent un à un à tour de rôle.

    Excellence monsieur le Président sortant,

    Les ivoiriens commenceront à penser à pardonner à Guillaume SORO parce que dans votre cheminement diabolique, tout le monde a sa part de responsabilité. Il est vrai que celui qui a pris les armes contre ses frères ivoiriens est bel et bien Guillaume SORO mais chacun a joué son rôle a la perfection pour vous installer sur ce tabouret que vous ne voulez plus quitter.

    Le père de la nation, le président HOUPHOUET vous a d’abord introduit dans notre pays, tel un venin, en 1990. Le president Philippe YACE vous a ensuite accompagné dans votre première tentative de coup d’état Constitutionnel.
    Les ivoiriens, dans leur grande majorité, ont salué le coup d’état de 1999 dont vous étiez, semble- t’il, l’inspirateur et l’instigateur.
    Guillaume SORO a pris les armes pour monter la rébellion armée de 2002 pour vous.
    Le président Laurent GBAGBO a signé un décret présidentiel pour que vous vous présentiez à l’élection de 2010.
    Le président BEDIE vous a « offert » 600.000 voix en 2010 et a appelé tous les militants du PDCI à voter pour vous en 2015.

    Nous sommes tous fautifs.
    Nous avons pardonné à GBAGBO et à BEDIE. Il est grand temps de penser à pardonner à SORO…

    Espérons qu’au FPI, toutes tendances confondues, l’on accepte et l’on comprenne bien que rien n’est plus urgent pour le pays que votre départ.

    Sans BEDIE, ni SORO, ni MABRI et les autres, le RHDP est un parti rabougris ultra-minoritaire qui n’atteint à peine que 15% de l’électorat ivoirien.

    LIRE AUSSI : Affi N’Guessan interpelle Jean-Yves Le Drian : « la constitution ivoirienne interdit également un 3e mandat »

    Les élections n’ont été qu’un faire-valoir. L’important pour vous était d’y aller coute que coute et ensuite de vous proclamer vainqueur.

    Excellence monsieur le Président sortant,

    Vous avez les armes tandis que nous avons les mains nues et nos coeurs. Vous avez les clés des prisons tandis que nous avons notre courage pour vous affronter avec les mots…juste les mots.

    A travers cette lettre ouverte, peut-être la dernière si vous décidez d’attenter à notre vie ou si vous décidez de restreindre la liberté de nous exprimer pacifiquement, sans violence et sans appel à la haine ni à l’insurrection populaire, nous allons tenter de toucher votre coeur car malgré tout vous demeurez un homme fait de chair et d’os.

    Excellence monsieur le Président sortant,

    Vous savez pertinemment que vous venez de faire un coup d’état et que le peuple ivoirien dans sa grande majorité n’accepte pas cela. Vous avez purement et simplement violer notre Loi Fondamentale.

    La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent et si un citoyen pouvait faire ce qu’elles défendent, il n’y aurait plus de liberté, parce que tous les autres citoyens auraient tous ce même pouvoir.

    Dans le pays que vous voulez nous proposer c’est le hors-la-loi qui tentera de nous expliquer que le port de sa cagoule résulte en fait d’un louable souci de discrétion dans un monde peuplé de « m’as-tu-vu ».
    Comprenne qui pourra…

    C’est la raison pour laquelle votre non respect de notre Constitution a accouché du Conseil National de Transition.

    Que chacun ne puisse pas être tenu de faire autre chose que ce que la loi exige de lui, et qu’il puisse faire tout ce que la loi n’interdit pas, telle est la liberté.

    Nous ne nous sentons plus libre dans ce pays…par votre faute.

    Jean-Yves ESSO ESSIS
    Inspecteur du PDCI-RDA
    Membre du BP du PDCI-RDA
    President des Cadres Dynamiques du PDCI-RDA

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