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vendredi, mars 29, 2024
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    Hamed Bakayoko : un cadre de l’opposition réagit, « le régime Ouattara a atteint son apogée. Il ne lui reste plus que le déclin »

    Le cyberactiviste Steve Beko proche de l’opposition ivoirienne revient sur la mort du Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko.

    Une personne ne devient pas parfaite parce qu’elle est morte. Ce n’est pas non plus parce qu’on dit du bien d’une personne qui vient de mourir que cela l’exempte du mal qu’on lui reproche.

    En Afrique, on respecte les morts. Le cadavre chaud n’a pas de défauts. Puisque tout homme a des qualités, on se contente de saluer les qualités du défunt pour ceux qui en ont été témoins et les autres gardent le silence par pudeur et décence. D’ailleurs, c’est aux funérailles que l’on se réconcilie. Et c’est une fois le corps enterré qu’on revient sous l’apatam afin de régler les litiges éventuels.

    Ce n’est qu’à ce moment que celui à qui il devait peut encaisser sa dette et celui qui lui devait s’acquitter de la sienne. La symbolique, c’est que, une fois le mort enterré, la vie reprend avec les amitiés et les inimitiés.

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    C’est pourquoi je suis tolérant envers les miens qui saluent la mémoire du disparu Hamed Bakayoko nonobstant tout le mal qu’il a fait à notre famille politique. Ils se comportent en personnes civilisées, en africains. Ils écrivent d’ailleurs les hommages les plus sincères parce qu’ils sont désintéressés et n’attendent rien de l’héritage financier ou politique du défunt.

    Je comprends aussi ceux qui rient car c’est une manière d’exprimer la souffrance endurée. C’est pourquoi nous appelons à la réconciliation nationale. Lors du décès du président Houphouët, Laurent Gbagbo a décrété un arrêt des activités FPI pendant deux mois. Et pourtant ce dernier l’avait mis en prison plusieurs fois et contraint à l’exil.

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    Il y a quelques années, j’aurais participé aux débats. J’aurais évoqué des pistes sur ses probables assassins. J’aurais décrypter les manières de pleurer des uns et des autres. J’aurais multiplier les publications tapant sur le défunt et ses proches. D’ailleurs, depuis le 7 mars, je savais qu’il ne reviendrait plus. Je me suis contenté d’en parler à mes proches sans l’évoquer sur la place publique.

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    Il y a quelques années, j’aurais fait totalement le contraire. Je me droguais aux scoops et aux révélations fracassantes. Aujourd’hui, je n’y pense même pas. Je suis plus apaisé et tranquille que ce soit dans ma vie quotidienne ou dans ma vie politique. Certains veulent y voir une relation avec ma présence à Abidjan. Il n’en n’est rien. Le régime Ouattara a atteint son apogée. Il ne lui reste plus que le déclin et ça va se faire naturellement. Repose en paix Hamed Bakayoko ! Le reste appartient à Dieu.

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