Les raisons du silence de Laurent Gbagbo depuis sa sortie de prison taraudent les esprits. Un communicateur proche de l’ancien président se l’explique difficilement. Pourquoi s’enferme-t-il dans un tel mutisme ? L’interrogation est à propos. Alors nous avons essayé de mener la réflexion. Selon quelques sources interrogées, la raison est toute simple. Celle-ci tient-t-elle à une certaine stratégie de reconquête du pouvoir ? Laurent Gbagbo refuse-t-il de braquer les projecteurs sur lui en prenant trop la parole ? Une seule explication à tout ça. Une disposition juridique qui n’aura pas été prise.
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Les avocats de Laurent Gbagbo n’ont pas soumis de requête
Lorsque l’on voit Charles Blé Goudé s’exprimer dans la presse, on s’étonne que Laurent Gbagbo n’en fasse pas autant. Y aurait-il traitement de faveur comme on pourrait le penser. Que nenni. Les deux anciens détenus de la prison de Scheveningen bénéficient d’une liberté conditionnelle qui a certes ses interdits, mais aussi des souplesses. Lesquelles souplesses sont édictées par des requêtes à soumettre. Dans le cas échéant de la prise de parole en public, les avocats de Laurent Gbagbo n’ont pas soumis de requête. Ce que la partie défenderesse de Charles Blé Goudé a faite. Il est interdit aux deux hommes politiques comme indiqué préalablement dans les conditions de la liberté provisoire de ne pas faire de prise de parole dans les médias. Mais cette disposition pouvait être amendée au cas où une requête était soumise. C’est ce que les avocats de Blé Goudé ont fait avec cependant la restriction de ne pas s’exprimer sur le procès en cours. Le silence de Laurent Gbagbo entretenu par la requête non soumise arrange aussi sans doute son entourage qui s’adonne à bien de communiqués discordants dans l’intérêt du jeu politique. Le flou ainsi entretenu donne de la matière aux guerres de clans et de positionnement au sein du FPI, le parti politique de Laurent Gbagbo.