Depuis sa libération des geôles de la Cour Pénale Internationale, Charles Blé Goudé avait observé un silence sommaire. En interlude, l’on a vu un homme libre dans les rues de la Haye avec sa compagne, ensuite une rencontre avec le collège de ses avocats. En début de semaine, via ses pages Facebook, il a donné rendez vous aux ivoiriens. Ce mercredi 27 mars 2019 à 11h30 GMT, c’est un homme apaisé dans la posture d’un homme d’Etat qui s’est adressé à la nation ivoirienne. En substance, dira-t-il : »Je suis rentré en prison nu, j’en suis sorti l’esprit en paix ».
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Charles Blé Goudé : »Je peux enfin m’adresser à vous »
»Mes chers compatriotes, le 1er février 2019 à 19heures, les portes de la prison se sont ouvertes pour le président Laurent Gbagbo et moi. Aujourd’hui, je peux enfin m’adresser à vous en homme libre. Pendant ces longues années de détention, j’ai sans cesse pensé à vous, à vos familles, à tous ceux qui vous sont chers ainsi qu’à notre bien le plus précieux que nous avons en commun, notre pays, la Côte d’Ivoire »…dira-t-il d’entrée de jeu. Déroulant le fil de son exposé, c’est un homme apaisé qui a tenu à exprimer sa reconnaissance à tous ceux qui l’ont soutenu durant ces durs moments de détention. Se mettant à la place des populations ivoiriennes, il a porté leur supplice, demandant par la même occasion que l’on tourne ces sombres et tristes pages de notre pays qui trouvent leur genèse dans la crise de 2002 qu’il souhaiterait voir oublier à jamais.
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»Engageons-nous sur des entiers nouveaux », exhortera-t-il. »Nous sommes obligés de réinventer notre avenir ensemble »…Charles Blé Goudé veut aller de l’avant, écrire de nouvelles lignes d’une Côte d’Ivoire avec cette baseline qui sonne comme un slogan de campagne : »La Côte d’Ivoire, un tout qui a besoin de tous ». Une invitation à l’union, à la réconciliation des fiers ivoiriens que le pays appelle pour des challenges nouveaux dans un climat de paix, gage de prospérité. Dans un discours de 13 minutes, Charles Blé Goudé a posé les bases et les jalons de ce qui se veut être les prémices de son avenir politique et du rôle qu’il compte jouer dans l’édification d’une nouvelle nation ivoirienne. »Nous ne sommes pas obligés de prolonger ce conflit », appelant tout un chacun ici au pardon, même si, dira-t-il cela se fera dans le respect de la diversité des opinions.