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vendredi, avril 19, 2024
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    Scandale sexuel au Sénégal: Les jeunes «partouzards» racontent leurs scènes pornographiques qui durent depuis 2 ans

    Les 9 jeunes lycéens, âgés entre 14 et 19 ans, poursuivis pour collecte et diffusion d’images à caractère pornographique, révèlent qu’ils pratiquent et filment leurs orgies sexuelles depuis 2018.

    Arrêtés entre mercredi et jeudi, les 4 garçons et 4 filles et les 3 adultes, qui leur avaient loué les appartements, situés aux Maristes, à la Cité Keur Gorgui et à Sacré-Cœur, où se déroulaient les orgies sexuelles, ont été rejoints par une douzième mise en cause, une fille nommée A. D., qui a été cueillie par la Police des Parcelles Assainies de Dakar. Qui, de concert avec la Brigade des Moeurs de la Sûreté Urbaine de Dakar, est encore aux trousses de trois autres personnes, aujourd’hui en en cavale.
    Selon les premiers éléments de l’enquête préliminaire, les jeunes «partouzards» sont tous des lycéens, qui fréquentent les classes allant de la 4e à la 1ère. Les acteurs et actrices des vidéos pornographiques, qui affolent les réseaux sociaux et défraient la chronique depuis le début de semaine, sont âgés de 14 ans, pour la plus jeune des filles, à 19 ans, pour le plus âgé des garçons (Il aura 20 ans en septembre prochain, Ndlr). Selon les informations de L’Observateur, ils sont issus dans différents quartiers de Dakar, mais le gros de la bande habite entre les Sicap Liberté 2, 3, 4 et 6 Extension. Le reste réside entre les Ouagou Niayes, Hlm 4 et la Cité Keur Gorgui.
    Comment ces jeunes s’organisaient pour mener leur vie de débauche.

    « ILS ÉPARGNAIENT LEUR ARGENT DE POCHE« 


    Auditionnés par les hommes du Commissaire Bara Sangaré, en présence de leurs parents (civilement responsables) comme le stipule la loi quand il s’agit de mineurs, les mis en cause ont, pour beaucoup d’entre eux, coopéré et aidé les enquêteurs de la police à faire la lumière sur le scandale sexuel. Les lycéens, tous issus de familles pas réputées au Sénégal, selon nos informations, avaient mis en place une réelle stratégie de groupe pour s’offrir les moyens de leurs ambitions débridées. «Ils épargnaient leur argent de poche qu’ils recevaient de leurs parents. Et si le budget retenu pour une «fête du sexe» n’est pas bouclé, ils bradent leurs objets de valeur (téléphones portables, montres etc.) qu’ils bradent au plus offrant. Une fois la totalité de l’argent réunie, ils louent un appartement luxueux dans un coin paisible de Dakar. Et une voiture de luxe, histoire d’en mettre plein les yeux à leurs conquêtes. Avec le reste de l’argent, ils achètent de la boisson, des fruits, de la chicha avant d’attirer les filles et de s’adonner à des parties de plaisir?», révèle-t-on. Des orgies sexuelles qu’ils s’amusaient de filmer, avant de s’échanger les vidéos entre eux. Des parties fines qui ont égayé plusieurs soirées de la bande entre 2018 et 2020, à l’insu total de leurs parents.
    Des appartements loués à 35 000 FCfa le jour.

    Voitures de luxe, alcool et sexe dans les résidences meublées


    Selon le présumé cerveau de la bande, E. M. D., le premier garçon arrêté par la Brigade des moeurs, les «fêtes du sexe» étaient presque devenues un rituel. «Nous ne comptons plus du bout des doigts le nombre de fois que nous nous sommes retrouvés avec nos copines dans des appartements à la cité Keur-Gorgui, aux Maristes ou à Sacré-Coeur, aurait-il dit avec désinvolture aux enquêteurs. Cela remonte à plusieurs années, de 2018 à 2020. Nous avons tellement usé de cette méthode que nous avons fini par nous familiariser avec les gérants de ces appartements meublés où nous passions du bon temps.» Pour en attester, Diallo cite à titre d’exemple, leur dernier séjour dans un appartement à la Cité Keur-Gorgui, en plein Ramadan.


    «Après avoir conclu avec le principal gérant, H. Gomis que nous appelons affectueusement Thierno, j’ai été devancé sur les lieux par ma copine A. D. qui est arrivée en taxi. Thierno, qui la connaît bien, a même payé le prix du taxi et je l’ai remboursé dès que je me suis pointé sur place.» Prolixes, les jeunes vont s’accorder à dire que H. Gomis alias Thierno, né en 1994, et son acolyte A.O. Bâ, né en 1986, leur louaient l’appartement à 35 000 FCfa/jour. Seulement, préciseront-ils, les clauses du deal avec les gérants ne leur permettaient pas d’y passer la nuit. Parfois, à défaut de trouver un appartement libre à la Cité Keur-Gorgui, les incorrigibles jeunes fêtards lorgnaient du côté de Sacré-Coeur et des Maristes où ils disent avoir bénéficié d’un autre fidèle complice. Il s’agit de O. Konté, né en 1992, qui leur louait l’appartement au même tarif qu’à la Cité Keur-Gorgui : 35 000 FCfa/jour.

    Les gérants d’appartements meublés ne tenaient pas de registre

    Des allégations que les trois entremetteurs, H. Gomis alias Thierno, A. O. Bâ et O. Konté, n’auraient pas réfuté lors de leurs auditions. Mieux les enquêteurs de la police vont découvrir qu’aucun de ces gérants d’appartements meublés ne tenait de registre d’hôtel depuis plusieurs mois. Pour se dédouaner, O. Konté dira qu’E. M. D., qui se chargeait souvent de conclure les locations, venait en compagnie d’un adulte qui endossait les termes du contrat. Seulement, il lui sera opposé par la police le fait d’avoir conclu, la veille de la Korité, la location de l’appartement qui a servi de cadre au tournage de vidéos pornos postées sur Internet, à un membre de la bande seulement âgé dé 17 ans. Il serait d’ailleurs le seul du groupe à être détenteur d’une Carte nationale d’identité.
    La dernière folie aux Maristes le jour de la fête de Korité
    Pris au goût de ces soirées lubriques, E. M. D. et sa clique avaient ainsi convenu de célébrer, à leur façon, la dernière fête de la Korité dans un l’appartement meublé loué à O. Konté aux Maristes. Fidèles à leur stratégie gagnante, ils ont retenu de boucler leur budget en se cotisant afin de s’acquitter de la location, pour deux jours, de l’appartement à 70 000 FCfa. Avec le reste du budget, ils ont acheté des fruits, légumes, boissons, chicha, avant de louer un véhicule à Ouagou Niayes, auprès d’un concessionnaire du nom de Youssou.


    D’après les révélations de la bande, la fête devait initialement avoir lieu à Keur Gorgui. Mais la veille de la Korité, E. M. D. et l’un de ses amis, du nom de M., se sont retrouvés vers 5h du matin à la Cité Keur-Gorgui pour rencontrer H. Gomis, qui leur a appris que son appartement avait déjà été loué. C’est alors qu’ils se sont rabattus sur O. Konté qui leur a loué le sien aux Maristes. Avant de s’y rendre l’après-midi de la Korité, ils sont allés chercher certaines de leurs copines avec le véhicule loué, proposant aux autres de les retrouver sur place. Ils vont ainsi circuler à bord dudit véhicule dans Dakar, alors qu’aucun d’entre eux n’est titulaire d’un permis de conduire. Ainsi, dans leur road-trip, ils vont endommager l’aile gauche de la voiture. Ce qui va fâcher le fameux concessionnaire Youssou, qui va leur réclamer 40 000 FCfa à titre de réparation.
    Comment les vidéos ont atterri sur la Toile.

    Il poste les vidéos comme «statut»

    Face aux enquêteurs de la Brigade des moeurs, les jeunes vont cependant réfuter être à l’origine de toutes les vidéos salaces. Les lycéens ne reconnaissent être acteurs et actrices que trois vidéos pornographiques. Ils indiquent qu’après avoir filmé et s’être partagés les films de leurs ébats, l’un d’eux a commis l’indélicatesse de poster les vidéos comme «statut», «histoire pour voir combien de vues il va avoir». Il la supprimera quelques minutes après, mais le mal était déjà fait. Certains de leurs amis sur les réseaux sociaux s’étaient empressés de télécharger ces vidéos. Ils citent parmi ceux-ci, les demoiselles A. K. et R. qui auraient publié les vidéos classées X sur Instagram, Tic-toc et Facebook. Et c’est le début du retentissant scandale.

    Les infractions retenues contre les mis en cause

    Au terme de l’enquête préliminaire bouclée hier vendredi, les douze (12) mis en cause ont été déférés au Parquet du Tribunal de grande instance de Dakar pour plusieurs infractions pénales. Il a été retenu contre les trois gérants d’appartements meublés, H. Gomis, A. O. Bâ et O. Konté, les délits d’incitation à la débauche, non-respect au règlement sur les sites hôteliers’ Contre les 9 jeunes garçons et filles, il a été retenu les délits de collecte et diffusion d’images à caractère pornographique par le biais d’un système informatique, incitation à la débauche, détournement de mineures et conduite sans permis.
    Selon nos informations, la Police est encore aux trousses de quatre autres personnes, dont 3 filles qui seraient impliquées dans le scandale. Et Youssou, le fameux concessionnaire qui a loué le véhicule aux jeunes organisateurs des orgies sexuelles.


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