La Côte d’Ivoire classé avant dernier des pays francophones de l’Afrique subshararienne en matière d’éducation, Mamadou Traoré tranche.
Notre pays est classé avant dernier des pays francophones de l’Afrique subshararienne en matière d’éducation nationale. Je suis convaincu que c’est par respect pour la locomotive de l’UEMOA qu’est la Côte d’Ivoire depuis l’époque d’Houphouet Boigny, je le précise, que nous n’avons pas été classé dernier.
Loin de moi l’idée de denigrer qui que ce soit. Mais reconnaissons un fait. Notre système éducatif et notre performance en matière d’éducation est au bas niveau. Cela se perçoit aujourd’hui à travers les écrits et l’expression utilisés par nos élèves, fruits de ce système éducatif, pour s’exprimer.
A quel résultat attendions nous lorsqu’on supprime par exemple « la dictée et questions « qui est exercice pour améliorer la grammaire de l’apprenant ?Dieu nous est témoin que nous avions dénoncé,à l’époque, la suppression de cet exercice, en notre qualité de professeur de Lettres Modernes car nous y voyions le danger que courait la formation de nos apprenants.
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A quel résultat attendions nous lorsqu’on reproche à des inspecteurs de l’enseignement primaire de vouloir faire leur travail avec rigueur ?Car il faut le savoir, au Ministère de l’éducation nationale, gare à cet inspecteur de l’enseignement primaire dont les résultats scolaires n’atteindront pas le niveau demandé par sa hiérarchie.
Pour donc combler ce déficit de résultat, le pauvre Inspecteur de l’enseignement primaire est obligé de donner des instructions fermes à ses conseillers pédagogiques afin qu’ils fassent augmenter les notes des élèves des écoles primaires dont ils ont la charge.
C’est une pratique connue dans le milieu de l’éducation nationale. Quel miracle attendons nous des enseignants du secondaire et du supérieur qui reçoivent dans leurs établissements des élèves dont l’éducation de base est ratée ?En supprimant le CEPE qui est considéré comme un goulot d’étranglement, à quoi devrait-on s’attendre?
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En produisant des manuels scolaires avec des grosses fautes d’orthographe et de grammaire, à quoi devrait-on s’attendre ?Si ce qui intéresse les dirigeants du Ministère de l’éducation nationale ,c’est le taux d’admission nationale tout en sachant qu’on a obligé les éducateurs à gonfler les chiffres,à quoi devrait-on s’attendre avec de telles pratiques ?
Et puis ,qu’attendons nous de la qualité et du niveau des enseignants recrutés pour transmettre le savoir à nos petits apprenants.Un syndicat du primaire bien connu avait dénoncé hier ,sans suite, ce niveau de recrutement de nos enseignants. Hélas, il n’a pas été écouté. Notre école était malade hier.
Aujourd’hui, elle est mourante. Souvenez vous de la chanson de cet artiste zouglou(FITINI)intitulé « l’école ivoirienne « dans laquelle il fustige le niveau de nos apprenants.
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Cette chanson date d’avant l’arrivée du gourou du Restaurant au pouvoir.Histoire de démontrer que la maladie de l’école ivoirienne n’a pas commencé maintenant. Seulement qu’aujourd’hui l’ecole est mourante.
Elle est sous perfusion. Que faire pour la sauver et par ricochet sauver notre administration publique et privée ?C’est d’avoir le courage d’organiser les états généraux de l’éducation nationale réclamés depuis longtemps par les syndicats de l’éducation nationale.
Laissons de côté l’orgueil des décideurs et pensons à l’avenir de notre nation à travers la formation de qualité de nos apprenants. Surtout ceux du primaire pour aboutir à ceux du secondaire et du supérieur. Voici ma modeste contribution dans le sauvetage de l’école ivoirienne.