»Je ne suis plus astreint au devoir de réserve… ». Au nom de cette liberté dont il dispose désormais, n’étant pas membre du gouvernement encore moins président d’une quelconque institution en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro décoche les flèches à chacune de ses sorties. Hier, recevant le peuple atchan dans sa résidence à Abidjan Marcory, il s’en est donné à nouveau à cœur joie : »On n’utilise pas le pouvoir pour écraser ses concitoyens ». A qui ce message est-il destiné ? Il n’en dira pas un traître mot, mais on l’aura aisément deviné. Octobre 2020, c’est dans 20 mois, mais les prémices se font déjà sentir en Côte d’Ivoire. Longue, périlleuse et invectivante bataille en perspective.
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Guillaume Soro : »Il faut qu’on reste digne
Morceaux choisis : »Je ne vais jamais accepter le chantage. Il faut qu’on reste digne…Je devais venir à Abatta, mais celui qui était à la base de cette initiative a été menacé. Du coup, il a dû surseoir à mon arrivée. Je ne suis plus astreint au devoir de réserve. Je vais tout dire. Les gens ont été menacés à cause de moi. On a tenu des propos du type, »c’est nous qui sommes au pouvoir. On va vous créer des problèmes ». Mais si demain vous n’êtes plus au pouvoir. Et si on veut vous créer des problèmes aussi. Quand on est au pouvoir, ce n’est pas pour créer des problèmes aux gens…Quand on est au pouvoir, on doit être humble. On n’utilise pas le pouvoir pour écraser ses concitoyens… »