Ce mercredi 6 mars, la Toile ivoirienne était en émoi après la destruction d’une chaîne de restauration rapide ouverte dans la commune de Cocody précisément à la Riviera 3. Selon des notes de l’administration ivoirienne diffusées sur les réseaux sociaux, le promoteur aurait hérité d’un cadre illégal. Il aurait été somme toute interpellé à cesser toute activité et ce, après les plaintes des riverains. Après des gymnastiques verbales servies par la note administrative en question, ce à quoi, les ivoiriens ont droit depuis quelques années ( on justifie l’injustifiable), la sentence a été sans équivoque. L’on a mis à exécution le projet de démolition du Texas Grillz.
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Quelques heures seulement après les images choquantes et lamentables de ladite destruction, un élan de solidarité s’est mis en place. Des opérateurs économiques se sont proposés d’apporter leur soutien au promoteur. Le tout avec l’appui sans faille des internautes dont une forte communauté s’est insurgée contre ce que d’aucuns ont qualifié d’injuste. Contre toute attente, les politiques derrière cette opération de démolition se sont invités au débat. Touré Mamadou, ministre de la jeunesse a été le premier à se mettre en scène, recevant illico Maxell Alain Goris et ses amis. Aujourd’hui, c’est le ministre Hamed Bakayoko qui s’illustre. Belle démarche tout ça. Mais quels messages veut-on nous renvoyer ?
Le politique détruit, le politique répare, cas du Texas Grillz
En Côte d’Ivoire, c’est révoltant de le dire, mais l’injuste devient juste. Tout dépend du prisme sous lequel l’on se positionne. Loin de truster ou de ramer à contre courant du malheur qui s’est transformé en bonheur, mais cet état de faire amène à de profondes réflexions. Pourvu donc qu’on soit populaire sur les réseaux sociaux, quelques réseaux à actionner, l’on voit son bien démolir sur ordre des politiques et le lendemain les mêmes politiques se transforment en justiciers. C’est à en perdre son latin. Du moment où tout est prétexte à communication et à communiquer, on surfe sur le buzz. La Responsabilité sociétale dans tout ça, elle est où ? Combien de personnes ont vu leurs biens démolis sous nos yeux en huit ans.
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De pauvres dames qui n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. Des personnes qui ont vu leurs terrains arracher abusivement. Quel spectacle le politique ivoirien veut-il offrir à la fin ? A moins que quelque chose nous échappe. Il est bien de soutenir, mais que cela ne se fasse pas à géométrie variable. Les politiques ont besoin de visibilité et les réseaux sociaux qui sont des médias à part entière sont des espaces à exploiter, mais de cette manière, quelle image veut-on renvoyer dans la société ? Les questions restent posées.